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Décret no 96-1033 du 25 novembre 1996 portant publication de la convention entre la République française et la République du Cameroun relative à la circulation et au séjour des personnes (ensemble une annexe), signée à Yaoundé le 24 janvier 1994 (1)  
NOR : MAEJ9630079D
  Le Président de la République,   Sur le rapport du Premier ministre et du ministre des affaires étrangères,   Vu les articles 52 à 55 de la Constitution ;   Vu la loi no 96-248 du 26 mars 1996 autorisant la ratification de la  convention entre le Gouvernement de la République française et le  Gouvernement de la République du Cameroun relative à la circulation et au  séjour des personnes (ensemble une annexe), signée à Yaoundé le 24 janvier  1994 ;   Vu le décret no 53-192 du 14 mars 1953 modifié relatif à la ratification et  à la publication des engagements internationaux souscrits par la France,           Décrète :  
  Art. 1er. -  La convention entre la République française et la République du  Cameroun relative à la circulation et au séjour des personnes (ensemble une  annexe), signée à Yaoundé le 24 janvier 1994, sera publiée au Journal  officiel de la République française.  
  Art. 2. -  Le Premier ministre et le ministre des affaires étrangères sont  chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui  sera publié au Journal officiel de la République française.  
  Fait à Paris, le 25 novembre 1996. 
                                                           Jacques Chirac                                           Par le Président de la République :  Le Premier ministre, Alain Juppé                                          Le ministre des affaires étrangères,                                                             Hervé de Charette
  (1) La présente convention est entrée en vigueur le 1er juillet 1996.                                 C O N V E N T I O N  ENTRE LA REPUBLIQUE FRANCAISE ET LA REPUBLIQUE DU CAMEROUN RELATIVE A LA  CIRCULATION ET AU SEJOUR DES PERSONNES (ENSEMBLE UNE ANNEXE)    Le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la  République du Cameroun,   Considérant les liens d'amitié existant entre leurs deux pays ;   Considérant l'intérêt commun de faciliter l'application des conventions  internationales et des législations nationales respectives concernant  l'entrée et le séjour des nationaux des deux Etats ;   Désireux de fixer les règles de la circulation et du séjour des personnes  entre les deux Etats sur la base de la réciprocité, de l'égalité et du  respect mutuel ;   Désireux de permettre l'extension aux nationaux camerounais dans l'ensemble  du territoire des Etats parties à l'accord de Schengen des avantages du  régime commun de circulation résultant de la mise en oeuvre de cet accord  multilatéral, sont convenus des dispositions suivantes :                                  Article 1er    1. Les nationaux français désireux de se rendre sur le territoire  camerounais et les nationaux camerounais désireux de se rendre sur le  territoire français doivent être en possession d'un passeport en cours de  validité, revêtu du visa requis par l'Etat d'accueil, ainsi que des  certificats internationaux de vaccination exigés par cet Etat.   2. Ils doivent également garantir leur rapatriement.   Le rapatriement est garanti selon les conditions prévues à l'annexe de la  présente Convention.                                   Article 2    1. Pour un séjour n'excédant pas trois mois, et sous réserve des  dispositions de l'alinéa 2 ci-dessous, les nationaux français, lors de la  demande du visa camerounais, et les nationaux camerounais, lors de la demande  du visa français, doivent présenter les documents justificatifs de l'objet et  des conditions du séjour envisagé et disposer des moyens de subsistance  suffisants pour la durée dudit séjour tels que stipulés à l'annexe à la  présente Convention.   Ils doivent, à l'entrée sur le territoire de l'Etat d'accueil, être munis du  visa de court séjour et pouvoir présenter, le cas échéant, les documents et  justificatifs de l'objet, des conditions du séjour et des moyens de  subsistance cités au paragraphe 1 ci-dessus.   2. Pour un transit n'excédant pas cinq jours, les nationaux français, lors  de la demande du visa camerounais, et les nationaux camerounais, lors de la  demande du visa français, doivent justifier d'un billet d'avion ou d'un titre  de transport valable jusqu'au pays de destination et, le cas échéant, d'un  visa d'entrée dans ce pays.                                   Article 3    Pour un séjour de plus de trois mois, les nationaux français, lors de la  demande du visa camerounais, et les nationaux camerounais, lors de la demande  du visa français, doivent être munis des justificatifs prévus aux articles 4  à 7 ci-après, en fonction de la nature de l'installation envisagée.   Ils doivent, à l'entrée sur le territoire de l'Etat d'accueil, être munis  d'un visa de long séjour et pouvoir présenter, le cas échéant, les  justificatifs mentionnés aux articles 4 à 7.                                   Article 4    Les nationaux de chacun des Etats contractants désireux d'exercer sur le  territoire de l'autre Etat une activité professionnelle salariée doivent en  outre, pour être admis sur le territoire de cet Etat, justifier de la  possession :   1o D'un certificat médical délivré par tout médecin agréé, en accord avec  les autorités sanitaires du pays d'origine, par le représentant compétent du  pays d'accueil et visé par celui-ci ;   2o D'un contrat de travail visé par le ministère chargé du travail dans les  conditions prévues par la législation de l'Etat d'accueil.                                   Article 5    Les nationaux de chacun des Etats contractants désireux de promouvoir sur le  territoire de l'autre Etat une activité industrielle, commerciale ou  artisanale, doivent être munis du visa de long séjour prévu à l'article 3  ci-dessus, après avoir été autorisés à promouvoir cette activité par les  Autorités compétentes de l'Etat d'accueil.                                   Article 6    Les nationaux de chacun des Etats contractants désireux de s'établir sur le  territoire de l'autre Etat sans y exercer une activité lucrative doivent,  outre le visa de long séjour prévu à l'article 3, justifier de la possession  de moyens de subsistance suffisants.                                   Article 7    Les nationaux de chacun des Etats contractants désireux de se rendre sur le  territoire de l'autre Etat en vue d'effectuer des études doivent, pour être  admis sur le territoire de cet Etat, être en possession, outre d'un visa de  long séjour et des documents prévus à l'article 1er de la présente  Convention, de justificatifs des moyens de subsistance et d'hébergement, et  d'une attestation de préinscription ou d'inscription délivrée par  l'établissement d'enseignement qu'ils doivent fréquenter.   La signature des attestations délivrées par les établissements privés doit  être légalisée par les Autorités compétentes du pays d'accueil.                                   Article 8    Sont dispensés de présenter les documents prévus à l'article 1er, alinéa 2  et à l'article 2, les nationaux ci-après de l'un ou l'autre des Etats  contractants :   - les membres du Gouvernement et les hauts fonctionnaires ayant rang de  ministre ;   - les membres des missions diplomatiques et des postes consulaires et les  membres de leur famille à charge, venant pour prendre leurs fonctions dans  l'autre Etat ;   - les agents diplomatiques et consulaires titulaires d'un passeport  diplomatique ;   - les membres des assemblées parlementaires ;   - les fonctionnaires, officiers et agents des services publics lorsqu'ils  sont porteurs d'un ordre de mission officiel ;   - les fonctionnaires d'une organisation intergouvernementale munis d'un  ordre de mission délivré par cette organisation ;   - les membres des équipages des navires et des aéronefs effectuant des  déplacements de service sous le couvert des documents prévus par les  conventions internationales pertinentes.                                   Article 9    Les membres de la famille d'un national de l'un des Etats contractants sont  autorisés à rejoindre le chef de famille ou le conjoint régulièrement établi  sur le territoire de l'autre Etat dans le cadre de la législation en vigueur  dans l'Etat d'accueil en matière de regroupement familial, sans préjudice des  dispositions relatives à l'accompagnement familial figurant en annexe à la  présente Convention.   Ils reçoivent un titre de séjour de même nature que celui du chef de famille  ou du conjoint.                                   Article 10    La circulation des membres des équipages des navires et des aéronefs reste  régie par les conventions internationales pertinentes.                                   Article 11    Pour tout séjour sur le territoire français devant excéder trois mois, les  nationaux camerounais doivent posséder un titre de séjour.   Pour tout séjour sur le territoire camerounais devant excéder trois mois,  les nationaux français doivent posséder un titre de séjour.   Ces titres de séjour sont délivrés conformément à la législation de l'Etat  d'accueil.                                   Article 12    Après trois années de résidence régulière et non interrompue, les nationaux  de chacun des Etats contractants établis sur le territoire de l'autre Etat  peuvent obtenir un titre de séjour de dix ans dans les conditions prévues par  la législation de l'Etat de résidence.   Ce titre de séjour est renouvelable de plein droit, et les droits et taxes  exigibles lors de sa délivrance ou de son renouvellement le sont conformément  à la législation en vigueur dans l'Etat de résidence.                                   Article 13    Les stipulations de la présente Convention ne portent pas atteinte au droit  des Etats contractants de prendre les mesures nécessaires au maintien de  l'ordre public et à la protection de la santé et de la sécurité publiques.                                   Article 14    Les dispositions du présent accord ne font pas obstacle à l'application des  législations respectives des deux Etats sur l'entrée et le séjour des  étrangers sur tous les points non traités par la présente Convention.                                   Article 15    En cas de difficulté, les deux Gouvernements chercheront un règlement  amiable par la voie diplomatique et pourront, en tant que de besoin, réunir  une commission ad hoc, à la demande de l'une ou l'autre Partie.                                   Article 16    Les dispositions prévues à l'annexe font partie intégrante de la présente  Convention.   Elles pourront être modifiées, en cas de besoin, par échange de notes  diplomatiques après consultation entre les deux Parties contractantes.                                   Article 17    La présente Convention abroge et remplace la Convention franco-camerounaise  du 26 juin 1976 sur la circulation des personnes.   Elle est conclue pour une période de cinq ans à compter de son entrée en  vigueur et renouvelable annuellement par tacite reconduction, sauf  dénonciation par l'une des Parties contractantes.   La dénonciation devra être notifiée par la voie diplomatique six mois avant  l'expiration de chaque période.   Chacune des Parties notifiera à l'autre l'accomplissement des procédures  internes requises, en ce qui la concerne, pour la mise en vigueur de la  présente Convention, qui prendra effet le premier jour du deuxième mois  suivant la réception de la dernière notification.   Fait à Yaoundé, le 24 janvier 1994, en deux exemplaires originaux en langue  française.  Pour la République française : Gilles Vidal Pour la République du Cameroun :  Ferdinand-Léopold Oyono                                   A N N E X E  A LA CONVENTION DU 24 JANVIER 1994 ENTRE LA REPUBLIQUE FRANCAISE ET LA  REPUBLIQUE DU CAMEROUN RELATIVE A LA CIRCULATION ET AU SEJOUR DES PERSONNES                         I. - Garantie du rapatriement    Le rapatriement est garanti comme suit :   I. A. - Pour un séjour ne dépassant pas trois mois et hormis le cas du visa  de transit, par un billet de transport circulaire ou aller et retour  nominatif, incessible et non négociable, valable au moins pour la durée du  séjour envisagée ;   ou une attestation d'un établissement bancaire agréé par l'Etat d'origine,  garantissant le rapatriement de l'intéressé.   I. B. - Pour un séjour de plus de trois mois, par un reçu de versement d'une  caution, délivré, pour les nationaux camerounais par le Trésor public  camerounais, et pour les nationaux français par le Trésor public français,  dont le montant est équivalent au prix du billet d'avion (classe touriste) de  Paris à Yaoundé ou vice versa ;   ou une attestation d'un établissement bancaire agréé par l'Etat d'origine,  garantissant le rapatriement de l'intéressé.                  II. - Documents et justificatifs des moyens                   garantissant les conditions de séjour    II. A. - Pour un séjour n'excédant pas trois mois, selon les indications  données par l'intéressé sur l'objet, les conditions et la durée du séjour et  hormis le cas du visa de transit, les documents justificatifs exigibles lors  de la demande du visa et à l'entrée sur le territoire de l'Etat d'accueil  sont notamment les suivants :   II. A 1. - Pour une visite familiale ou privée, un certificat d'hébergement  revêtu du visa du maire de la commune territorialement compétent.   II. A 2. - Il est tenu compte dans l'appréciation des ressources suffisantes  des avantages matériels que confère le certificat d'hébergement.   II. A 3. - Pour une visite touristique, d'affaires, ou autre, en dehors  d'une invitation à une manifestation à caractère scientifique, industriel,  culturel, commercial ou promotionnel avec prise en charge de l'intéressé par  l'organisme invitant, une réservation d'hôtel confirmée et des chèques de  voyage au nom du demandeur, ou un chèque bancaire certifié en son nom, ou  encore des ressources suffisantes, calculées sur la base du salaire minimum  interprofessionnel de croissance (S.M.I.C.) au prorata de la durée du séjour  de l'intéressé.   II. A 4. - La référence pour le salaire minimum interprofessionnel de  croissance (S.M.I.C.) est celle en vigueur en France pour les nationaux des  deux Etats.   II. A 5. - La Partie française communiquera régulièrement à la Partie  camerounaise le montant du salaire minimum interprofessionnel de croissance  (S.M.I.C.) et ses variations éventuelles en vue de la mise en oeuvre des  dispositions susmentionnées.   II. B. - Pour un séjour de plus de trois mois :   II. B 1. - Les moyens de subsistance suffisants pour les étudiants boursiers  sont constitués par l'allocation mensuelle qui leur est versée, soit par le  Gouvernement français, soit par le Gouvernement camerounais.   II. B 2. - Ceux des étudiants non boursiers du Gouvernement s'apprécient par  référence à l'allocation d'entretien mensuelle susmentionnée.   II. B 3. - Les moyens de subsistance suffisants des fonctionnaires et agents  des services publics en stage sont constitués par leur allocation de stage  et, le cas échéant, leur salaire.                    III. - Evacuations sanitaires d'urgence    Les malades évacués sanitaires pourront produire, dans les cas d'urgence et  à défaut de la justification de versement au Trésor français d'une caution  représentant le montant des frais d'hospitalisation et, s'il y a lieu,  d'intervention chirurgicale, une attestation de prise en charge de ces frais  délivrée par un organisme public du pays d'origine ou par une compagnie  d'assurances reconnue par les autorités sanitaires de l'Etat d'accueil, sous  réserve que l'établissement hospitalier ait au préalable donné son accord  pour l'admission du malade concerné.             IV. - Regroupement familial et accompagnement familial    IV. A. - Regroupement familial.   IV. A 1. - Les nationaux de l'un des Etats contractants établis  régulièrement sur le territoire de l'autre Etat et désireux de se faire  rejoindre par leur conjoint et leurs enfants mineurs doivent justifier,  notamment, de ressources stables et suffisantes et d'un logement adapté.   IV. A 2. - Ils déposent leur demande, préalablement à l'arrivée de la  famille, auprès des services sociaux compétents de leur Etat de résidence.   IV. B. - Accompagnement familial.   Les Autorités compétentes de chacun des Etats contractants faciliteront les  formalités permettant au conjoint et aux enfants mineurs d'un stagiaire,  fonctionnaire du Gouvernement, en stage de longue durée, disposant d'un  logement et de ressources stables et suffisantes, d'accompagner ou de  rejoindre celui-ci sur le territoire de l'autre Etat.