J.O. disponibles
      Alerte par mail
      Lois,décrets
      codes
      droit.org
      AdmiNet
Ce document peut également être consulté sur le site officiel Legifrance
Décret no 95-131 du 7 février 1995 relatif au mi-temps de droit pour raisons familiales dans la fonction publique de l'Etat  
NOR : FPPA9500014D
  Le Premier ministre,   Sur le rapport du ministre du budget et du ministre de la fonction publique,   Vu la loi no 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des  fonctionnaires, ensemble la loi no 84-16 du 11 janvier 1984 modifiée portant  dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'Etat notamment  son article 37 bis;   Vu le décret no 82-624 du 20 juillet 1982 modifié relatif à l'exercice des  fonctions à temps partiel par les fonctionnaires de l'Etat;   Vu l'avis du Conseil supérieur de la fonction publique de l'Etat en date du  25 octobre 1994;   Le Conseil d'Etat (section des finances) entendu,           Décrète:
  Art. 1er. -  Les fonctionnaires bénéficiant d'un mi-temps de droit pour  raisons familiales sont autorisés à accomplir un service dont la durée est  égale à 50 p. 100 de la durée hebdomadaire du service que les agents à temps  plein exerçant les mêmes fonctions doivent effectuer.   La durée du service à mi-temps définie à l'alinéa précédent peut être  accomplie dans un cadre mensuel, sauf pour les personnels enseignants  exerçant dans les classes des écoles et des établissements d'enseignement.
  Art. 2. -  Les dispositions des articles 2, 3, 3 bis, 4, 5 et 6 du décret du  20 juillet 1982 susvisé sont applicables aux fonctionnaires bénéficiant d'un  mi-temps pour raisons familiales au titre de l'article 37 bis de la loi du 11  janvier 1984 susvisée.   Pour les personnels enseignants, les personnels d'éducation et de  documentation des écoles et des établissements d'enseignement ainsi que pour  les personnels d'orientation en service dans les centres d'information et  d'orientation et par dérogation aux dispositions du troisième alinéa de  l'article 2 du décret susmentionné, le bénéfice du mi-temps ne peut être  accordé en cours d'année scolaire qu'à l'issue du congé de maternité ou du  congé d'adoption prévus au 5o de l'article 34 de la loi du 11 janvier 1984  susvisée ou après la naissance ou l'arrivée au foyer de l'enfant adopté, ou  lors de la survenance des événements prévus au deuxième alinéa de l'article  37 bis de la loi du 11 janvier 1984 susvisée. Sauf cas d'urgence, la demande  doit être présentée au moins deux mois avant le début de la période  d'exercice à mi-temps. L'autorisation prend fin avec l'année scolaire. Elle  peut être renouvelée dans les conditions prévues à l'article 2 du décret du  20 juillet 1982 susvisé.
  Art. 3. -  Pour les fonctionnaires dont les fonctions comportent l'exercice  de responsabilités ne pouvant par nature être partagées et de ce fait  incompatibles avec un service à temps partiel, le bénéfice du mi-temps pour  raisons familiales est subordonné à une affectation dans d'autres fonctions  conformes à leur statut, après avis de la commission administrative paritaire  compétente en cas de litige.
  Art. 4. -  L'autorité qui a accordé le mi-temps pour raisons familiales peut  faire procéder aux enquêtes nécessaires pour s'assurer que l'exercice des  fonctions à mi-temps correspond réellement aux motifs pour lesquels le  fonctionnaire en a bénéficié.   Si le contrôle fait apparaître que les conditions exigées pour bénéficier du  mi-temps pour raisons familiales ne sont plus remplies, il peut y être mis  fin après que l'intéressé a reçu notification de ce constat et a été invité à  présenter ses observations.
  Art. 5. -  Le ministre du budget et le ministre de la fonction publique sont  chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui  sera publié au Journal officiel de la République française.
  Fait à Paris, le 7 février 1995.
                                                         EDOUARD BALLADUR                                                      Par le Premier ministre:  Le ministre de la fonction publique, ANDRE ROSSINOT                                                        Le ministre du budget,                                                               NICOLAS SARKOZY