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Décret no 94-1101 du 13 décembre 1994 portant publication de la convention entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République socialiste du Viet-Nam en vue d'éviter les doubles impositions et de prévenir l'évasion et la fraude fiscales en matière d'impôts sur le revenu et sur la fortune (ensemble un protocole), signée à Hanoï le 10 février 1993 (1)  
NOR : MAEJ9430080D
  Le Président de la République,   Sur le rapport du Premier ministre et du ministre des affaires étrangères,   Vu les articles 52 à 55 de la Constitution;   Vu la loi no 94-323 du 25 avril 1994 autorisant l'approbation de la  convention entre le Gouvernement de la République française et le  Gouvernement de la République socialiste du Viet-Nam en vue d'éviter les  doubles impositions et de prévenir l'évasion et la fraude fiscales en matière  d'impôts sur le revenu et sur la fortune (ensemble un protocole);   Vu le décret  (1)La présente convention est entrée en vigueur le 1er juillet  1994. no 53-192 du 14 mars 1953 modifié relatif à la ratification et à la  publication des engagements internationaux souscrits par la France;   Vu le décret no 94-991 du 8 novembre 1994 portant publication de l'accord  entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la  République socialiste du Viet-Nam sur l'encouragement et la protection  réciproques des investissements (ensemble un échange de lettres  interprétatif), signé à Paris le 26 mai 1992,           Décrète:  
  Art. 1er. -  La convention entre le Gouvernement de la République française  et le Gouvernement de la République socialiste du Viet-Nam en vue d'éviter  les doubles impositions et de prévenir l'évasion et la fraude fiscale en  matière d'impôts sur le revenu et sur la fortune (ensemble un protocole),  signée à Hanoï le 10 février 1993, sera publiée au Journal officiel de la  République française.  
  Art. 2. -  Le Premier ministre et le ministre des affaires étrangères sont  chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui  sera publié au Journal officiel de la République française.  
  Fait à Paris, le 13 décembre 1994. 
                                                      FRANCOIS MITTERRAND                                            Par le Président de la République:  Le Premier ministre, EDOUARD BALLADUR                                          Le ministre des affaires étrangères,                                                                   ALAIN JUPPE
                                    CONVENTION  ENTRE LE GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE ET LE GOUVERNEMENT DE LA  REPUBLIQUE SOCIALISTE DU VIET-NAM EN VUE D'EVITER LES DOUBLES IMPOSITIONS ET  DE PREVENIR L'EVASION ET LA FRAUDE FISCALES EN MATIERE D'IMPOTS SUR LE REVENU  ET SUR LA FORTUNE (ENSEMBLE UN PROTOCOLE)    Le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la  République socialiste du Vietnam, désireux de conclure une convention en vue d'éviter les doubles impositions et  de prévenir l'évasion et la fraude fiscales en matière d'impôts sur le revenu  et sur la fortune, sont convenus des dispositions suivantes:                                  Article 1er                              Personnes visées    La présente Convention s'applique aux personnes qui sont des résidents d'un  Etat contractant ou des deux Etats contractants.                                   Article 2                                Impôts visés    1. La présente Convention s'applique aux impôts sur le revenu et sur la  fortune perçus pour le compte d'un Etat contractant ou de ses collectivités  locales, quel que soit le système de perception.   2. Sont considérés comme impôts sur le revenu et sur la fortune les impôts  perçus sur le revenu total, sur la fortune totale, ou sur des éléments du  revenu ou de la fortune, y compris les impôts sur les gains provenant de  l'aliénation de biens mobiliers ou immobiliers, les impôts sur le montant  global des salaires payés par les entreprises, ainsi que les impôts sur les  plus-values.   3. Les impôts actuels auxquels s'applique la Convention sont notamment:   a) En ce qui concerne la France:       (i) L'impôt sur le revenu;       (ii) L'impôt sur les sociétés;       (iii) L'impôt de solidarité sur la fortune,       (ci-après dénommés << impôt français >>);   b) En ce qui concerne le Viet-Nam:       (i) L'impôt sur le revenu;       (ii) L'impôt sur les bénéfices;       (iii) L'impôt sur les transferts de bénéfices à l'étranger;       (iv) L'impôt sur le revenu des entrepreneurs étrangers;       (v) L'impôt sur le revenu des sous-traitants étrangers dans le domaine  pétrolier;       (vi) Toute taxe à caractère fiscal sur la fortune,     (ci-après dénommés << impôt vietnamien >>).   4. La Convention s'applique aussi aux impôts de nature identique ou analogue  qui seraient établis après la date de signature de la Convention et qui  s'ajouteraient aux impôts actuels ou qui les remplaceraient. Les autorités  compétentes des Etats contractants se communiquent le plus rapidement  possible les modifications importantes apportées à leurs législations  fiscales respectives.                                   Article 3                           Définitions générales    1. Au sens de la présente Convention, à moins que le contexte n'exige une  interprétation différente:   a) Le terme << France >> désigne les départements européens et d'outre-mer  de la République française y compris la mer territoriale et au-delà de  celle-ci, les zones sur lesquelles, en conformité avec le droit  international, la République française a des droits souverains aux fins de  l'exploration et de l'exploitation des ressources naturelles des fonds  marins, de leur sous-sol et des eaux surjacentes;   b) Le terme << Viet-Nam >> au sens géographique désigne le territoire de la  République socialiste du Viet-Nam y compris:   - les zones maritimes à l'extérieur de la zone maritime du Viet-Nam dans  lesquelles le Viet-Nam exerce ses droits de souveraineté, conformément à la  loi internationale et vietnamienne vis-à-vis du fonds marin, de l'espace  sous-marin et des ressources naturelles;   - les eaux surjacentes, l'espace aérien au-dessus des zones citées ci-dessus  en ce qui concerne la prospection ou l'exploitation des ressources  naturelles;   c) Les expressions << un Etat contractant >> et << l'autre Etat contractant  >> désignent, suivant les cas, la France ou le Viet-Nam;   d) Le terme << personne >> comprend les personnes physiques, les sociétés et  tous autres groupements de personnes;   e) Le terme << société >> désigne toute personne morale ou toute entité qui  est considérée comme une personne morale aux fins d'imposition;   f) Les expressions << entreprise d'un Etat contractant >> et << entreprise  de l'autre Etat contractant >> désignent respectivement une entreprise  exploitée par un résident d'un Etat contractant et une entreprise exploitée  par un résident de l'autre Etat contractant;   g) L'expression << trafic international >> désigne tout transport effectué  par un navire ou un aéronef exploité par un résident d'un Etat contractant,  sauf lorsque le navire ou l'aéronef n'est exploité qu'entre des points situés  dans l'autre Etat contractant;   h) L'expression << autorité compétente >> désigne:       i) Dans le cas de la France, le Ministre du Budget ou son représentant  autorisé;       ii) Dans le cas du Viet-Nam, le Ministre des Finances ou son  représentant autorisé.   2. Pour l'application de la Convention par un Etat contractant, tout terme  ou expression qui n'y est pas défini a le sens que lui attribue le droit  fiscal de cet Etat concernant les impôts auxquels s'applique la Convention.                                   Article 4                                  Résident    1. Au sens de la présente Convention, l'expression << résident d'un Etat  contractant >> désigne toute personne qui, en vertu de la législation de cet  Etat, est assujettie à l'impôt dans cet Etat, en raison de son domicile, de  sa résidence, de son siège de direction ou de tout autre critère de nature  analogue. Toutefois, cette expression ne comprend pas les personnes qui ne  sont assujetties à l'impôt dans cet Etat que pour les revenus de sources  situées dans cet Etat ou pour la fortune qui y est située.   2. Lorsque, selon les dispositions du paragraphe 1, une personne physique  est un résident des deux Etats contractants, sa situation est réglée de la  manière suivante:   a) Cette personne est considérée comme un résident de l'Etat où elle dispose  d'un foyer d'habitation permanent; si elle dispose d'un foyer d'habitation  permanent dans les deux Etats, elle est considérée comme un résident de  l'Etat avec lequel ses liens personnels et économiques sont les plus étroits  (centre des intérêts vitaux);   b) Si l'Etat où cette personne a le centre de ses intérêts vitaux ne peut  pas être déterminé, ou si elle ne dispose d'un foyer d'habitation permanent  dans aucun des Etats, elle est considérée comme un résident de l'Etat où elle  séjourne de façon habituelle;   c) Si cette personne séjourne de façon habituelle dans les deux Etats ou si  elle ne séjourne de façon habituelle dans aucun d'eux, elle est considérée  comme un résident de l'Etat dont elle possède la nationalité;   d) Si cette personne possède la nationalité des deux Etats ou si elle ne  possède la nationalité d'aucun d'eux, les autorités compétentes des Etats  tranchent la question d'un commun accord.   3. Lorsque, selon les dispositions du paragraphe 1, une personne autre  qu'une personne physique est un résident des deux Etats contractants, elle  est considérée comme un résident de l'Etat où son siège de direction  effective est situé.                                   Article 5                            Etablissement stable    1. Au sens de la présente Convention, l'expression << établissement stable  >> désigne une installation fixe d'affaires par l'intermédiaire de laquelle  une entreprise exerce tout ou partie de son activité.   2. L'expression << établissement stable >> comprend notamment:   a) Un siège de direction;   b) Une succursale;   c) Un bureau;   d) Une usine;   e) Un atelier et   f) Une mine, un puits de pétrole ou de gaz, une carrière ou tout autre lieu  d'extraction de ressources naturelles.   3. Un chantier de construction ou de montage ne constitue un établissement  stable que si sa durée dépasse 183 jours.   4. Nonobstant les dispositions précédentes du présent article , on considère  qu'il n'y a pas << établissement stable >> si:   a) Il est fait usage d'installations aux seules fins de stockage,  d'exposition ou de livraison de marchandises appartenant à l'entreprise;   b) Des marchandises appartenant à l'entreprise sont entreposées aux seules  fins de stockage, d'exposition ou de livraison;   c) Des marchandises appartenant à l'entreprise sont entreposées aux seules  fins de transformation par une autre entreprise;   d) Une installation fixe d'affaires est utilisée aux seules fins d'acheter  des marchandises ou de réunir des informations pour l'entreprise;   e) Une installation fixe d'affaires est utilisée aux seules fins d'exercer,  pour l'entreprise, toute autre activité de caractère préparatoire ou  auxiliaire;   f) Une installation fixe d'affaires est utilisée aux seules fins de  l'exercice cumulé d'activités mentionnées aux alinéas a à e, à condition que  l'activité d'ensemble de l'installation fixe d'affaires résultant de ce cumul  garde un caractère préparatoire ou auxiliaire.   5. Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 et 2, lorsqu'une personne -  autre qu'un agent jouissant d'un statut indépendant auquel s'applique le  paragraphe 6 - agit pour le compte d'une entreprise et dispose dans un Etat  contractant de pouvoirs qu'elle y exerce habituellement lui permettant de  conclure des contrats au nom de l'entreprise, cette entreprise est considérée  comme ayant un établissement stable dans cet Etat pour toutes les activités  que cette personne exerce pour l'entreprise, à moins que les activités de  cette personne ne soient limitées à celles qui sont mentionnées au paragraphe  4 et qui, si elles étaient exercées par l'intermédiaire d'une installation  fixe d'affaires, ne permettraient pas de considérer cette installation comme  un établissement stable selon les dispositions de ce paragraphe.   6. Une entreprise n'est pas considérée comme ayant un établissement stable  dans un Etat contractant du seul fait qu'elle y exerce son activité par  l'entremise d'un courtier, d'un commissaire général ou de tout autre agent  jouissant d'un statut indépendant, à condition que ces personnes agissent  dans le cadre ordinaire de leur activité.   7. Le fait qu'une société qui est un résident d'un Etat contractant contrôle  ou est contrôlée par une société qui est un résident de l'autre Etat  contractant ou qui y exerce son activité (que ce soit par l'intermédiaire  d'un établissement stable ou non) ne suffit pas, en lui-même, à faire de  l'une quelconque de ces sociétés un établissement stable de l'autre.                                   Article 6                            Revenus immobiliers    1. Les revenus qu'un résident d'un Etat contractant tire de biens  immobiliers (y compris les revenus des exploitations agricoles ou  forestières) situés dans l'autre Etat contractant sont imposables dans cet  autre Etat.   2. L'expression << biens immobiliers >> a le sens que lui attribue le droit  de l'Etat contractant où les biens considérés sont situés. L'expression  comprend en tout cas les accessoires, le cheptel mort ou vif des  exploitations agricoles et forestières, les droits auxquels s'appliquent les  dispositions du droit concernant la propriété foncière, l'usufruit des biens  immobiliers et les droits à des paiements variables ou fixes pour  l'exploitation ou la concession de l'exploitation de gisements minéraux,  sources et autres ressources naturelles. Les navires et aéronefs ne sont pas  considérés comme des biens immobiliers.   3. Les dispositions du paragraphe 1 s'appliquent aux revenus provenant de  l'exploitation directe, de la location ou de l'affermage, ainsi que de toute  autre forme d'exploitation de biens immobiliers.   4. Lorsque la propriété d'actions, parts ou autres droits dans une société  ou une autre personne morale donne au propriétaire la jouissance de biens  immobiliers situés dans un Etat contractant et détenus par cette société ou  cette autre personne morale, les revenus que le propriétaire tire de  l'utilisation directe, de la location ou de l'usage sous toute autre forme de  son droit de jouissance sont imposables dans cet Etat.   5. Les dispositions des paragraphes 1, 3 et 4 s'appliquent également aux  revenus provenant des biens immobiliers d'une entreprise ainsi qu'aux revenus  des biens immobiliers servant à l'exercice d'une profession indépendante.                                   Article 7                         Bénéfices des entreprises    1. Les bénéfices d'une entreprise d'un Etat contractant ne sont imposables  que dans cet Etat, à moins que l'entreprise n'exerce son activité dans  l'autre Etat contractant par l'intermédiaire d'un établissement stable qui y  est situé. Si l'entreprise exerce son activité d'une telle façon, les  bénéfices de l'entreprise sont imposables dans l'autre Etat, mais uniquement  dans la mesure où ils sont imputables à cet établissement stable.   2. Sous réserve des dispositions du paragraphe 3, lorsqu'une entreprise d'un  Etat contractant exerce son activité dans l'autre Etat contractant par  l'intermédiaire d'un établissement stable qui y est situé, il est imputé,  dans chaque Etat contractant, à cet établissement stable les bénéfices qu'il  aurait pu réaliser s'il avait constitué une entreprise distincte exerçant des  activités identiques ou analogues dans des conditions identiques ou analogues  et traitant en toute indépendance avec l'entreprise dont il constitue un  établissement stable.   3. Pour déterminer les bénéfices d'un établissement stable, sont admises en  déduction les dépenses exposées aux fins poursuivies par cet établissement  stable, y compris les dépenses de direction et les frais généraux  d'administration ainsi exposés, soit dans l'Etat où est situé cet  établissement stable, soit ailleurs.   4. S'il est d'usage, dans un Etat contractant, de déterminer les bénéfices  imputables à un établissement stable sur la base d'une répartition des  bénéfices totaux de l'entreprise entre ses diverses parties, aucune  disposition du paragraphe 2 n'empêche cet Etat de déterminer les bénéfices  imposables selon la répartition en usage; la méthode de répartition adoptée  doit cependant être telle que le résultat obtenu soit conforme aux principes  contenus dans le présent article .   5. Aucun bénéfice n'est imputé à un établissement stable du fait qu'il a  simplement acheté des marchandises pour l'entreprise.   6. Aux fins des paragraphes précédents, les bénéfices à imputer à  l'établissement stable sont déterminés chaque année selon la même méthode, à  moins qu'il n'existe des motifs valables et suffisants de procéder autrement.   7. Lorsque les bénéfices comprennent des éléments de revenu traités  séparément dans d'autres articles de la présente Convention, les dispositions  de ces articles ne sont pas affectées par les dispositions du présent  article .                                   Article 8                      Navigation maritime et aérienne    1. Les bénéfices d'un résident d'un Etat contractant provenant de  l'exploitation, en trafic international, de navires ou d'aréonefs ne sont  imposables que dans cet Etat.   2. Les dispositions du paragraphe 1 s'appliquent aussi aux bénéfices  provenant de la participation à un groupe ou pool, une exploitation en commun  ou un organisme international d'exploitation.                                   Article 9                           Entreprises associées    1. Lorsque:   a) Une entreprise d'un Etat contractant participe directement ou  indirectement à la direction, au contrôle ou au capital d'une entreprise de  l'autre Etat contractant, ou que   b) Les mêmes personnes participent directement ou indirectement à la  direction, au contrôle ou au capital d'une entreprise d'un Etat contractant  et d'une entreprise de l'autre Etat contractant, et que, dans l'un ou l'autre cas, les deux entreprises sont, dans leurs  relations commerciales ou financières, liées par des conditions convenues ou  imposées qui diffèrent de celles qui seraient convenues entre des entreprises  indépendantes, les bénéfices qui, sans ces conditions, auraient été réalisés  par l'une des entreprises mais n'ont pu l'être en fait à cause de ces  conditions peuvent être inclus dans les bénéfices de cette entreprise et  imposés en conséquence.   2. Lorsqu'un Etat contractant inclut dans les bénéfices d'une entreprise de  cet Etat - et impose en conséquence - des bénéfices sur lesquels une  entreprise de l'autre Etat contractant a été imposée dans cet autre Etat, et  que les bénéfices ainsi inclus sont des bénéfices qui auraient été réalisés  par l'entreprise du premier Etat si les conditions convenues entre les deux  entreprises avaient été celles qui auraient été convenues entre des  entreprises indépendantes, l'autre Etat procède à un ajustement approprié du  montant de l'impôt qui y a été perçu sur ces bénéfices s'il estime que cet  ajustement est justifié. Pour déterminer cet ajustement, il est tenu compte  des autres dispositions de la présente Convention et, si nécessaire, les  autorités compétentes des Etats contractants se consultent.                                   Article 10                                 Dividendes    1. Les dividendes payés par une société qui est un résident d'un Etat  contractant à un résident de l'autre Etat contractant sont imposables dans  cet autre Etat.   2. Toutefois, ces dividendes sont aussi imposables dans l'Etat contractant  dont la société qui paie les dividendes est un résident, et selon la  législation de cet Etat, mais si la personne qui reçoit les dividendes en est  le bénéficiaire effectif, l'impôt ainsi établi ne peut excéder:   a) Lorsque la société qui paie les dividendes est un résident de France:       i) 5 p. 100 du montant brut des dividendes si le bénéficiaire effectif  est une société (autre qu'une société de personnes) qui détient directement  au moins 10 p. 100 du capital de la société qui paie les dividendes;       ii) 15 p. 100 du montant brut des dividendes dans tous les autres cas;   b) Lorsque la société qui paie les dividendes est un résident du Viet-Nam:       i) 7 p. 100 du montant brut des dividendes si le bénéficiaire effectif  est une société qui détient directement ou indirectement plus de 50 p. 100 du  capital de la société qui paie les dividendes;       ii) 10 p. 100 du montant brut des dividendes si le bénéficiaire effectif  est une société qui détient directement ou indirectement au moins 25 p. 100  du capital de la société qui paie les dividendes;       iii) 15 p. 100 du montant brut des dividendes dans tous les autres cas.   Les dispositions du présent paragraphe n'affectent pas l'imposition de la  société au titre des bénéfices qui servent au paiement des dividendes.   3. Un résident du Viet-Nam qui reçoit des dividendes payés par une société  qui est un résident de France peut obtenir le remboursement du précompte dans  la mesure où celui-ci a été effectivement acquitté par la société à raison de  ces dividendes. Le montant brut du précompte remboursé est considéré comme un  dividende pour l'application de la présente Convention. Il est imposable en  France conformément aux dispositions du paragraphe 2.   4. Le terme << dividendes >> employé dans le présent article désigne les  revenus provenant d'actions, actions ou bons de jouissance, parts de mine,  parts de fondateur ou autres parts bénéficiaires à l'exception des créances,  ainsi que les revenus soumis au régime des distributions par la législation  fiscale de l'Etat contractant dont la société distributrice est un résident.  Il est entendu que ce terme ne comprend pas les revenus visés à l'article 15.   5. Les dispositions des paragraphes 1, 2 et 3 ne s'appliquent pas lorsque le  bénéficiaire effectif des dividendes, résident d'un Etat contractant, exerce  dans l'autre Etat contractant dont la société qui paie les dividendes est un  résident, soit une activité industrielle ou commerciale par l'intermédiaire  d'un établissement stable qui y est situé, soit une profession indépendante  au moyen d'une base fixe qui y est située, et que la participation  génératrice des dividendes s'y rattache effectivement. Dans ce cas, les  dispositions de l'article 7 ou de l'article 13, suivant les cas, sont  applicables.   6. Lorsqu'une société qui est un résident d'un Etat contractant tire des  bénéfices ou des revenus de l'autre Etat contractant, cet autre Etat ne peut  percevoir aucun impôt sur les dividendes payés par la société, sauf dans la  mesure où ces dividendes sont payés à un résident de cet autre Etat ou dans  la mesure où la participation génératrice des dividendes se rattache  effectivement à un établissement stable ou à une base fixe situés dans cet  autre Etat, ni prélever aucun impôt, au titre de l'imposition des bénéfices  non distribués, sur les bénéfices non distribués de la société, même si les  dividendes payés ou les bénéfices non distribués consistent en tout ou en  partie en bénéfices ou revenus provenant de cet autre Etat.                                   Article 11                                 Redevances    1. Les redevances provenant d'un Etat contractant et payées à un résident de  l'autre Etat contractant sont imposables dans cet autre Etat.   2. Toutefois, ces redevances sont aussi imposables dans l'Etat contractant  d'où elles proviennent et selon la législation de cet Etat, mais si la  personne qui reçoit les redevances en est le bénéficiaire effectif, l'impôt  ainsi établi ne peut excéder 10 p. 100 du montant brut des redevances.   3. Le terme << redevances >> employé dans le présent article désigne les  rémunérations de toute nature payées pour l'usage ou la concession de l'usage  d'un droit d'auteur sur une oeuvre littéraire, artistique ou scientifique, y  compris les films cinématographiques ou les films ou bandes pour les  émissions de radio ou de télévision, d'un brevet, d'une marque de fabrique ou  de commerce, d'un dessin ou d'un modèle, d'un plan, d'une formule ou d'un  procédé secrets, ainsi que pour l'usage ou la concession de l'usage d'un  équipement industriel, commercial ou scientifique, et pour des informations  ayant trait à une expérience acquise dans le domaine industriel, commercial  ou scientifique.   4. Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne s'appliquent pas lorsque le  bénéficiaire effectif des redevances, résident d'un Etat contractant, exerce  dans l'autre Etat contractant d'où proviennent les redevances, soit une  activité industrielle ou commerciale par l'intermédiaire d'un établissement  stable qui y est situé, soit une profession indépendante au moyen d'une base  fixe qui y est située, et que le droit ou le bien générateur des redevances  s'y rattache effectivement. Dans ce cas, les dispositions de l'article 7 ou  de l'article 13, suivant les cas, sont applicables.   5. Les redevances sont considérées comme provenant d'un Etat contractant  lorsque le débiteur est cet Etat contractant lui-même, une collectivité  locale ou un résident de cet Etat. Toutefois, lorsque le débiteur des  redevances, qu'il soit ou non un résident d'un Etat contractant, a dans un  Etat contractant un établissement stable, ou une base fixe, pour lequel  l'obligation de payer les redevances a été contractée et qui supporte la  charge de ces redevances, celles-ci sont considérées comme provenant de  l'Etat où l'établissement stable, ou la base fixe, est situé.   6. Lorsque, en raison de relations spéciales existant entre le débiteur et  le bénéficiaire effectif ou que l'un et l'autre entretiennent avec de tierces  personnes, le montant des redevances, compte tenu de la prestation pour  laquelle elles sont payées, excède celui dont seraient convenus le débiteur  et le bénéfiaire effectif en l'absence de pareilles relations, les  dispositions du présent article ne s'appliquent qu'à ce dernier montant. La  partie excédendaire est imposable selon la législation de chaque Etat  contractant et compte tenu des autres dispositions de la présente Convention.                                   Article 12                              Gains en capital    1. Les gains qu'un résident d'un Etat contractant tire de l'aliénation de  biens immobiliers visés à l'article 6 et situés dans l'autre Etat contractant  sont imposables dans cet autre Etat.   2. Les gains provenant de l'aliénation d'actions, parts ou autres droits  dans une société ou une autre personne morale possédant directement ou  indirectement des biens immobiliers situés dans un Etat contractant ou des  droits portant sur de tels biens sont imposables dans cet Etat lorsqu'ils  sont soumis, selon la législation de cet Etat, au même régime fiscal que les  gains provenant de l'aliénation de biens immobiliers.   3. Les gains provenant de l'aliénation de biens mobiliers qui font partie de  l'actif d'un établissement stable qu'une entreprise d'un Etat contractant a  dans l'autre Etat contractant, ou de biens mobiliers qui appartiennent à une  base fixe dont un résident d'un Etat contractant dispose dans l'autre Etat  contractant pour l'exercice d'une profession indépendante, y compris les  gains provenant de l'aliénation de cet établissement stable (seul ou avec  l'ensemble de l'entreprise) ou de cette base fixe, sont imposables dans cet  autre Etat.   4. Les gains d'un résident d'un Etat contractant provenant de l'aliénation  de navires ou d'aéronefs exploités en trafic international ou de biens  mobiliers affectés à l'exploitation de ces navires ou aéronefs ne sont  imposables que dans cet Etat.   5. Les gains provenant de l'aliénation de tous biens autres que ceux visés  aux paragraphes 1, 2, 3 et 4 ne sont imposables que dans l'Etat contractant  dont le cédant est un résident.                                   Article 13                         Professions indépendantes    1. Les revenus qu'un résident d'un Etat contractant tire d'une profession  libérale ou d'autres activités indépendantes ne sont imposables que dans cet  Etat, à moins que ce résident ne dispose de façon habituelle dans l'autre  Etat contractant d'une base fixe pour l'exercice de ses activités. S'il  dispose d'une telle base fixe, les revenus sont imposables dans l'autre Etat  contractant mais uniquement dans la mesure où ils sont imputables à cette  base fixe.   2. L'expression << profession libérale >> comprend notamment les activités  indépendantes d'ordre scientifique, littéraire, artistique, éducatif ou  pédagogique, ainsi que les activités indépendantes des médecins, avocats,  ingénieurs, architectes, dentistes et comptables.                                   Article 14                          Professions dépendantes    1. Sous réserve des dispositions des articles 15, 17 et 18, les salaires,  traitements et autres rémunérations similaires qu'un résident d'un Etat  contractant reçoit au titre d'un emploi salarié ne sont imposables que dans  cet Etat, à moins que l'emploi ne soit exercé dans l'autre Etat contractant.  Si l'emploi y est exercé, les rémunérations reçues à ce titre sont imposables  dans cet autre Etat.   2. Nonobstant les dispositions du paragraphe 1, les rémunérations qu'un  résident d'un Etat contractant reçoit au titre d'un emploi salarié exercé  dans l'autre Etat contractant ne sont imposables que dans le premier Etat si:   a) Le bénéficiaire séjourne dans l'autre Etat pendant une période ou des  périodes n'excédant pas au total 183 jours au cours de toute période de douze  mois consécutifs; et   b) Les rémunérations sont payées par un employeur ou pour le compte d'un  employeur qui n'est pas un résident de l'autre Etat; et   c) La charge des rémunérations n'est pas supportée par un établissement  stable ou une base fixe que l'employeur a dans l'autre Etat.   3. Nonobstant les dispositions précédentes du présent article , les  rémunérations reçues au titre d'un emploi salarié exercé à bord d'un navire  ou d'un aéronef exploité en trafic international par un résident d'un Etat  contractant sont imposables dans cet Etat.                                   Article 15                             Jetons de présence    Les jetons de présence et autres rémunérations similaires qu'un résident  d'un Etat contractant reçoit en sa qualité de membre du conseil  d'administration ou de surveillance d'une société qui est un résident de  l'autre Etat contractant sont imposables dans cet autre Etat.                                   Article 16                            Artistes et sportifs    1. Nonobstant les dispositions des articles 13 et 14, les revenus qu'un  résident d'un Etat contractant tire de ses activités personnelles exercées  dans l'autre Etat contractant en tant qu'artiste du spectacle, tel qu'un  artiste de théâtre, de cinéma, de la radio ou de la télévision, ou qu'un  musicien, ou en tant que sportif, sont imposables dans cet autre Etat.   2. Lorsque les revenus d'activités qu'un artiste du spectacle ou un sportif  exerce personnellement et en cette qualité sont attribués non pas à l'artiste  ou au sportif lui-même, mais à une autre personne, ces revenus sont  imposables, nonobstant les dispositions des articles 7, 13 et 14, dans l'Etat  contractant où les activités de l'artiste ou du sportif sont exercées.   3. Nonobstant les dispositions du paragraphe 1, les revenus qu'un artiste ou  un sportif, résident d'un Etat contractant, tire de ses activités  personnelles exercées dans l'autre Etat contractant en cette qualité ne sont  imposables que dans le premier Etat lorsque ces activités dans l'autre Etat  sont financées principalement par des fonds publics du premier Etat, d'une  collectivité locale ou d'une personne morale de droit public de cet Etat.   4. Nonobstant les dispositions du paragraphe 2, lorsque les revenus  d'activités qu'un artiste ou un sportif, résident d'un Etat contractant,  exerce personnellement et en cette qualité dans l'autre Etat contractant sont  attribués non pas à l'artiste ou au sportif lui-même, mais à une autre  personne, ces revenus ne sont imposables, nonobstant les dispositions des  articles 7, 13 et 14, que dans le premier Etat lorsque cette autre personne  est financée principalement par des fonds publics de cet Etat, d'une  collectivité locale ou d'une personne morale de droit public de cet Etat.                                   Article 17                                  Pensions    Sous réserve des dispositions du paragraphe 2 de l'article 18, les pensions  et autres rémunérations similaires payées à un résident d'un Etat contractant  au titre d'un emploi antérieur ne sont imposables que dans cet Etat.                                   Article 18                            Fonctions publiques    1. a) Les rémunérations, autres que les pensions, payées par un Etat  contractant ou l'une de ses collectivités locales, ou par une de leurs  personnes morales de droit public, à une personne physique au titre des  services rendus à cet Etat, collectivité ou personne morale ne sont  imposables que dans cet Etat.   b) Toutefois, ces rémunérations ne sont imposables que dans l'autre Etat  contractant si les services sont rendus dans cet Etat et si la personne  physique est un résident de cet Etat et en possède la nationalité sans  posséder en même temps la nationalité du premier Etat.   2. a) Les pensions payées par un Etat contractant ou l'une de ses  collectivités locales, ou par une de leurs personnes morales de droit public,  soit directement, soit par prélèvement sur des fonds qu'ils ont constitués, à  une personne physique au titre de services rendus à cet Etat, collectivité ou  personne morale ne sont imposables que dans cet Etat.   b) Toutefois, ces pensions ne sont imposables que dans l'autre Etat  contractant si la personne physique est un résident de cet Etat et en possède  la nationalité sans posséder en même temps la nationalité du premier Etat.   3. Les dispositions des articles 14, 15 et 17 s'appliquent aux rémunérations  et pensions payées au titre de services rendus dans le cadre d'une activité  industrielle ou commerciale exercée par un Etat contractant ou l'une de ses  collectivités locales ou par une de leurs personnes morales de droit public.                                   Article 19                                 Etudiants    Les sommes qu'un étudiant ou un stagiaire qui est, ou qui était  immédiatement avant de se rendre dans un Etat contractant, un résident de  l'autre Etat contractant et qui séjourne dans le premier Etat à seule fin d'y  poursuivre ses études ou sa formation reçoit pour couvrir ses frais  d'entretien, d'études ou de formation ne sont pas imposables dans cet Etat, à  condition qu'elles proviennent de sources situées en dehors de cet Etat.                                   Article 20                               Autres revenus    1. Les éléments du revenu d'un résident d'un Etat contractant, d'où qu'ils  proviennent, qui ne sont pas traités dans les articles précédents de la  présente Convention ne sont imposables que dans cet Etat.   2. Les dispositions du paragraphe 1 ne s'appliquent pas aux revenus autres  que les revenus provenant de biens immobiliers tels qu'ils sont définis au  paragraphe 2 de l'article 6, lorsque le bénéficiaire de tels revenus,  résident d'un Etat contractant, exerce dans l'autre Etat contractant, soit  une activité industrielle ou commerciale par l'intermédiaire d'un  établissement stable qui y est situé, soit une profession indépendante au  moyen d'une base fixe qui y est située, et que le droit ou le bien générateur  des revenus s'y rattache effectivement. Dans ce cas, les dispositions de  l'article 7 ou de l'article 13, suivant le cas, sont applicables.                                   Article 21                                  Fortune    1. La fortune constituée par des biens immobiliers visés à l'article 6, que  possède un résident d'un Etat contractant et qui sont situés dans l'autre  Etat contractant, est imposable dans cet autre Etat. Les dispositions du  présent paragraphe s'appliquent aussi à la fortune constituée par les  actions, parts ou autres droits visés au paragraphe 2 de l'article 12, qui  est imposable dans l'Etat contractant où les biens immobiliers sont situés.   2. La fortune constituée par des biens mobiliers qui font partie de l'actif  d'un établissement stable qu'une entreprise d'un Etat contractant a dans  l'autre Etat contractant, ou par des biens mobiliers qui appartiennent à une  base fixe dont un résident d'un Etat contractant dispose dans l'autre Etat  contractant pour l'exercice d'une profession indépendante, est imposable dans  cet autre Etat.   3. La fortune d'un résident d'un Etat contractant constituée par des navires  et des aéronefs exploités en trafic international ainsi que par des biens  mobiliers affectés à leur exploitation n'est imposable que dans cet Etat.   4. Tous les autres éléments de la fortune d'un résident d'un Etat  contractant ne sont imposables que dans cet Etat.                                   Article 22                    Elimination des doubles impositions    1. En ce qui concerne la France, les doubles impositions sont évitées de la  façon suivante.   a) Les revenus qui proviennent du Viet-Nam, et qui sont imposables ou ne  sont imposables que dans cet Etat conformément aux dispositions de la  présente Convention, sont pris en compte pour le calcul de l'impôt français  lorsque leur bénéficiaire est un résident de France et qu'ils ne sont pas  exemptés de l'impôt sur les sociétés en application de la législation  française. Dans ce cas, l'impôt vietnamien n'est pas déductible de ces  revenus, mais le bénéficiaire a droit à un crédit d'impôt imputable sur  l'impôt français. Ce crédit d'impôt est égal:       i) Pour tous les revenus autres que ceux qui sont mentionnés au (ii)  ci-après au montant de l'impôt français correspondant à ces revenus;       ii) Pour les revenus visés aux articles 10 et 11, aux paragraphes 1 et 2  de l'article 12, au paragraphe 3 de l'article 14, à l'article 15 et aux  paragraphes 1 et 2 de l'article 16, au montant de l'impôt payé au Viet-Nam  par le bénéficiaire sur les revenus considérés conformément aux dispositions  de ces articles ou paragraphes; ce crédit ne peut toutefois excéder le  montant de l'impôt français correspondant à ces revenus.   b) Lorsque, conformément aux dispositions du a, le crédit d'impôt imputable  sur l'impôt français est égal au montant de l'impôt payé au Viet-Nam, ce  montant est réputé égal au montant de l'impôt qui aurait été payé au Viet-Nam  en application des dispositions de droit commun de la législation  vietnamienne et dans les limites fixées par la Convention, si les revenus en  cause n'avaient pas bénéficié des réductions ou exonérations fiscales en  vigueur à la date de signature de la Convention, telles qu'elles sont prévues  dans la loi vietnamienne du 29 décembre 1987 sur les investissements  étrangers en République socialiste du Viet-Nam. Les autorités compétentes des  deux Etats contractants peuvent d'un commun accord, pour la durée qu'elles  déterminent, étendre les présentes dispositions aux réductions ou  exonérations fiscales qui seraient instituées après la date de signature de  la Convention afin de promouvoir le développement économique du Viet-Nam.   c) En ce qui concerne l'application du a aux revenus visés à l'article 11,  lorsque le montant de l'impôt payé au Viet-Nam conformément aux dispositions  de cet article - à l'exclusion du montant réputé payé tel qu'il est défini au  b - excède le montant de l'impôt français correspondant à ces revenus, le  résident de France bénéficiaire de ces revenus peut soumettre son cas à  l'autorité compétente française. S'il lui apparaît que cette situation a pour  conséquence une imposition qui n'est pas comparable à une imposition du  revenu net, cette autorité compétente peut, dans les conditions qu'elle  détermine, admettre en déduction de l'impôt français sur les autres revenus  de source étrangère de ce résident le montant non imputé de l'impôt payé au  Viet-Nam.   d) Un résident de France qui possède de la fortune imposable au Viet-Nam  conformément aux dispositions des paragraphes 1 ou 2 de l'article 21 est  également imposable en France à raison de cette fortune. L'impôt français est  calculé sous déduction d'un crédit d'impôt égal au montant de l'impôt payé au  Viet-Nam sur cette fortune. Ce crédit d'impôt ne peut excéder le montant de  l'impôt français correspondant à cette fortune.   2. En ce qui concerne le Viet-Nam, les doubles impositions sont évitées de  la façon suivante.   Lorsqu'un résident du Viet-Nam reçoit des revenus ou possède de la fortune  qui, conformément aux dispositions de la Convention, sont imposables en  France, le Viet-Nam accorde:   a) Sur l'impôt qu'il perçoit sur les revenus de ce résident, une déduction  d'un montant égal à l'impôt sur le revenu payé en France;   b) Sur l'impôt qu'il perçoit sur la fortune de ce résident, une déduction  d'un montant égal à l'impôt sur la fortune payé en France.   Dans l'un ou l'autre cas, cette déduction ne peut toutefois excéder la  fraction de l'impôt sur le revenu ou de l'impôt sur la fortune, calculé avant  déduction, correspondant selon le cas aux revenus ou à la fortune imposables  au Viet-Nam.                                   Article 23                             Procédure amiable    1. Lorsqu'une personne estime que les mesures prises par un Etat contractant  ou par les deux Etats contractants entraînent ou entraîneront pour elle une  imposition non conforme aux dispositions de la présente Convention, elle  peut, indépendamment des recours prévus par le droit interne de ces Etats,  soumettre son cas à l'autorité compétente de l'Etat contractant dont elle est  un résident. Le cas doit être soumis dans les trois ans qui suivent la  première notification de la mesure qui entraîne une imposition non conforme  aux dispositions de la Convention.   2. L'autorité compétente s'efforce, si la réclamation lui paraît fondée et  si elle n'est pas elle-même en mesure d'y apporter une solution  satisfaisante, de résoudre le cas par voie d'accord amiable avec l'autorité  compétente de l'autre Etat contractant, en vue d'éviter une imposition non  conforme à la Convention. L'accord est appliqué quels que soient les délais  prévus par le droit interne des Etats contractants.   3. Les autorités compétentes des Etats contractants s'efforcent, par voie  d'accord amiable, de résoudre les difficultés auxquelles peuvent donner lieu  l'interprétation ou l'application de la Convention. Elles peuvent aussi se  concerter en vue d'éliminer la double imposition dans les cas non prévus par  la Convention.   4. Les autorités compétentes des Etats contractants peuvent communiquer  directement entre elles en vue de parvenir à un accord comme il est indiqué  aux paragraphes précédents.   5. Les autorités compétentes des Etats contractants peuvent régler les  modalités d'application de la Convention, et notamment les formalités que  doivent accomplir les résidents d'un Etat contractant pour obtenir, dans  l'autre Etat contractant, les réductions ou exonérations d'impôt et autres  avantages fiscaux prévus par la Convention. Ces formalités peuvent comprendre  la présentation d'un formulaire d'attestation de résidence indiquant en  particulier la nature et le montant ou la valeur des revenus ou de la fortune  concernés et comportant la certification des services fiscaux du premier  Etat.                                   Article 24                         Echange de renseignements    1. Les autorités compétentes des Etats contractants échangent les  renseignements nécessaires pour appliquer les dispositions de la présente  Convention, ou celles de la législation interne des Etats contractants  relative aux impôts visés par la Convention, dans la mesure où l'imposition  qu'elle prévoit n'est pas contraire à la Convention. L'échange de  renseignements n'est pas restreint par l'article 1er. Les renseignements  reçus par un Etat contractant sont tenus secrets de la même manière que les  renseignements obtenus en application de la législation interne de cet Etat  et ne sont communiqués qu'aux personnes ou autorités (y compris les tribunaux  et organes administratifs) concernées par l'établissement ou le recouvrement  des impôts visés par la Convention, par les procédures ou poursuites  concernant ces impôts, ou par les décisions sur les recours relatifs à ces  impôts. Ces personnes ou autorités n'utilisent ces renseignements qu'à ces  fins. Elles peuvent en faire état au cours d'audiences publiques de tribunaux  ou dans des jugements.   2. Les dispositions du paragraphe 1 ne peuvent en aucun cas être  interprétées comme imposant à un Etat contractant l'obligation:   a) De prendre des mesures administratives dérogeant à sa législation et à sa  pratique administrative ou à celles de l'autre Etat contractant;   b) De fournir des renseignements qui ne pourraient être obtenus sur la base  de sa législation ou dans le cadre de sa pratique administrative normale ou  de celles de l'autre Etat contractant;   c) De fournir des renseignements qui révéleraient un secret commercial,  industriel, professionnel ou un procédé commercial ou des renseignements dont  la communication serait contraire à l'ordre public.                                   Article 25                Fonctionnaires diplomatiques et consulaires    Les dispositions de la présente Convention ne portent pas atteinte aux  privilèges fiscaux dont bénéficient les fonctionnaires diplomatiques et  consulaires en vertu soit des règles générales du droit international, soit  des dispositions d'accords particuliers.                                   Article 26                           Extension territoriale    1. La présente Convention peut être étendue, telle quelle ou avec les  modifications nécessaires, aux territoires d'outre-mer et autres  collectivités territoriales de la République française qui perçoivent des  impôts de caractère analogue à ceux auxquels s'applique la Convention. Une  telle extension prend effet à partir de la date qui est fixée d'un commun  accord entre les Etats contractants, par échange de notes diplomatiques ou  selon toute autre procédure, en conformité avec leurs dispositions  constitutionnelles. Cet accord prévoit également, s'il y a lieu, les  modifications nécessaires de la Convention et les conditions de son  application aux territoires d'outre-mer et autres collectivités territoriales  auxquels elle est étendue.   2. A moins que les deux Etats contractants n'en soient convenus autrement,  la dénonciation de la Convention par l'un d'eux en vertu de l'article 28  mettra aussi fin, dans les conditions prévues à cet article , à l'application  de la Convention à tout territoire ou collectivité territoriale auquel elle a  été étendue conformément au présent article .                                   Article 27                             Entrée en vigueur    1. Chacun des Etats contractants notifiera à l'autre l'accomplissement des  procédures requises en ce qui le concerne pour la mise en vigueur de la  présente Convention. Celle-ci entrera en vigueur le premier jour du deuxième  mois suivant le jour de réception de la dernière de ces notifications.   2. Ses dispositions s'appliqueront pour la première fois:   a) En ce qui concerne les impôts perçus par voie de retenue à la source, aux  sommes imposables à compter de la date d'entrée en vigueur de la Convention;   b) En ce qui concerne les autres impôts sur le revenu, aux revenus réalisés  pendant l'année civile ou l'exercice comptable en cours à la date d'entrée en  vigueur de la Convention;   c) En ce qui concerne les impôts sur la fortune, à la fortune imposable au  1er janvier de l'année d'entrée en vigueur de la Convention.                                   Article 28                                Dénonciation    1. La présente Convention demeurera en vigueur sans limitation de durée.  Toutefois, après la cinquième année civile suivant celle au cours de laquelle  la Convention est entrée en vigueur, chacun des Etats contractants pourra,  moyennant un préavis minimum de six mois notifié par la voie diplomatique, la  dénoncer pour la fin d'une année civile.   2. Dans ce cas, ses dispositions s'appliqueront pour la dernière fois:   a) En ce qui concerne les impôts perçus par voie de retenue à la source, aux  sommes imposables au titre de l'année civile pour la fin de laquelle la  dénonciation aura été notifiée;   b) En ce qui concerne les autres impôts sur le revenu, aux revenus réalisés  pendant l'année civile pour la fin de laquelle la dénonciation aura été  notifiée ou afférents à l'exercice comptable clos au cours de cette année;   c) En ce qui concerne les impôts sur la fortune, à la fortune imposable au  1er janvier de l'année civile pour la fin de laquelle la dénonciation aura  été notifiée.   En foi de quoi, les soussignés, dûment autorisés à cet effet, ont signé la  présente Convention.   Fait à Hanoï, le 10 février 1993, en double exemplaire, en langues française  et vietnamienne, les deux textes faisant également foi.  Pour le Gouvernement de la République française: MARTIN MALVY, Ministre du Budget Pour le Gouvernement de la République socialiste du Viet-Nam: HO TE, Ministre des Finances                                         PROTOCOLE    Au moment de procéder à la signature de la Convention entre le Gouvernement  de la République française et le Gouvernement de la République socialiste du  Viet-Nam en vue d'éviter les doubles impositions et de prévenir l'évasion et  la fraude fiscales en matière d'impôts sur le revenu et sur la fortune, les  soussignés sont convenus des dispositions suivantes qui font partie  intégrante de la Convention.   1. En ce qui concerne le paragraphe 1 de l'article 4, il est entendu que  l'expression << résident d'un Etat contractant >> comprend, lorsque cet Etat  est la France, les sociétés de personnes et autres groupements de personnes  qui ont leur siège de direction effective en France et dont les associés ou  membres y sont personnellement soumis à l'impôt pour leur part des bénéfices  en vertu de la législation interne française.   2. a) En ce qui concerne les articles 10 et 11, si dans une convention ou un  accord en vue d'éviter les doubles impositions avec un Etat tiers qui est  membre de la Communauté Economique Européenne, le Viet-Nam convient de taux  d'imposition à la source plus faibles (y compris les taux nuls) que ceux  prévus dans la présente Convention, ces taux remplaceront automatiquement  ceux prévus dans la présente Convention, à compter de la date d'entrée en  vigueur de la convention ou accord entre le Viet-Nam et l'Etat tiers.   b) Si un ou plusieurs accords ou conventions en vue d'éviter les doubles  impositions signés après le 30 juillet 1992 entre le Viet-Nam et un ou  plusieurs Etats membres de la Communauté Economique Européenne comportent une  ou plusieurs dispositions identiques ou similaires à celles de l'article 24  du modèle de convention fiscale de l'Organisation de coopération et de  développement économiques, le Viet-Nam accordera le traitement le plus  favorable en appliquant automatiquement cette ou ces dispositions comme si  les nationaux, entreprises ou résidents de France étaient les nationaux,  entreprises ou résidents de l'Etat membre concerné.   3. Les rémunérations payées pour des services techniques, y compris des  analyses ou des études de nature scientifique, géologique ou technique, pour  des travaux d'ingénierie, y compris les plans y afférents, ou pour des  services de consultation ou de surveillance, ne sont pas considérées comme  des redevances, mais comme des revenus auxquels les dispositions des articles  7 ou 13, suivant les cas, sont applicables.   4. a) En ce qui concerne les intérêts, lorsqu'en raison de relations  spéciales existant entre le débiteur et le bénéficiaire effectif ou que l'un  ou l'autre entretiennent avec de tierces personnes, le montant de ces  intérêts, compte tenu notamment de leur taux ou de l'importance de la dette  pour laquelle ils sont payés, excède celui dont seraient convenus le débiteur  et le bénéficiaire effectif en l'absence de pareilles relations, les  dispositions de l'article 20 ne s'appliquent qu'à ce dernier montant. Dans ce  cas, la partie excédentaire des paiements reste imposable selon la  législation de chaque Etat contractant et compte tenu des autres dispositions  de la Convention.   b) D'une manière générale, en ce qui concerne tout revenu ou tout élément de  fortune, rien dans la convention ne limite l'application par un Etat  contractant, à ses résidents, des dispositions de sa législation interne  destinées à prévenir ou sanctionner l'évasion ou la fraude fiscales.   5. En ce qui concerne le paragraphe 1 de l'article 22, il est entendu que  l'expression << montant de l'impôt français correspondant à ces revenus >>  désigne:   a) Lorsque l'impôt dû à raison de ces revenus est calculé par application  d'un taux proportionnel, le produit du montant des revenus nets considérés  par le taux qui leur est effectivement appliqué;   b) Lorsque l'impôt dû à raison de ces revenus est calculé par application  d'un barème progressif, le produit du montant des revenus nets considérés par  le taux résultant du rapport entre l'impôt effectivement dû à raison du  revenu net global imposable selon la législation française et le montant de  ce revenu.   Cette interprétation s'applique par analogie à l'expression << montant de  l'impôt français correspondant à cette fortune >>.   6. Rien dans la Convention n'empêche la France d'appliquer les dispositions  de son droit interne qui permettent aux sociétés résidentes de France, à leur  demande, de déterminer leurs bénéfices imposables en fonction d'une  consolidation englogant notamment les résultats de filiales résidentes du  Viet-Nam ou d'établissements stables situés au Viet-Nam. Toutefois, la  présente disposition n'affecte nullement le droit du Viet-Nam de déterminer  et d'imposer les bénéfices de ces filiales ou établissements stables selon sa  législation interne sous réserve des autres dispositions de la Convention.   7. Il est entendu que les dispositions de l'article 4 de l'accord entre le  Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République  socialiste du Viet-Nam sur l'encouragement et la protection réciproques des  investissements, signé le 26 mai 1992, ne sont pas applicables en matière  fiscale.   Fait à Hanoï, le 10 février 1993, en double exemplaire, en langues française  et vietnamienne, les deux textes faisant également foi.                                                          Pour le Gouvernement                                                   de la République française:                                                                 MARTIN MALVY,                                                            Ministre du Budget                                                          Pour le Gouvernement                                                   de la République socialiste                                                                  du Viet-Nam:                                                                        HO TE,                                                         Ministre des Finances